Projet THB Afrique de l’Ouest

Lutte contre la traite d’êtres humains en Afrique de l’Ouest

Calendrier : de septembre 2020 à septembre 2023
Budget : 700 000 USD
Donateur : Bureau chargé des aspects internationaux de la lutte antidrogue et de la répression (INL) des États-Unis

Contexte

La traite d’êtres humains est une forme de criminalité lucrative et en pleine croissance qui s’appuie sur le recrutement de victimes par divers moyens, tels que la violence, la tromperie, la contrainte ou la force, aux seules fins d’exploitation.

Les trafiquants utilisent des méthodes de plus en plus élaborées et personnalisées pour cibler et exploiter des personnes vulnérables, avec un profond mépris de la vie et de la dignité humaines.

En Afrique de l’Ouest, l’une des formes les plus courantes de traite d’êtres humains est l’exploitation de la main-d’œuvre, qui se traduit différemment d’un pays à l’autre. Le travail forcé dans les secteurs de l’agriculture, de l’exploitation minière et de la pêche est prépondérant en Afrique de l’Ouest, tandis que la mendicité forcée par des enfants reste d’actualité dans la région du Sahel.

Le point commun, c’est la vulnérabilité socio-économique des victimes, associé à l’incapacité des pouvoirs publics de réglementer, d’identifier et de réprimer efficacement les pratiques illicites en raison d’un manque d’outils et de ressources.

Le projet

L’objectif global du projet THB Afrique de l’Ouest est de renforcer les capacités des services chargés de l’application de la loi et du personnel judiciaire dans les domaines suivants :

  •  Enquêtes et poursuites dans le cadre d’affaires de traite d’êtres humains ;
  • Coopération interservices et internationale accrue en la matière ;
  •  Obtention de résultats opérationnels immédiats en ciblant les malfaiteurs et en protégeant les victimes.

Les pays bénéficiaires sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Togo.

Activités menées dans le cadre du projet

Le projet comporte trois phases :

  • Évaluation stratégique et analyse de l’environnement. Les conclusions de ces recherches et de l’analyse des besoins permettront d’adapter les activités du projet. Une étude approfondie des poursuites dans le cadre des affaires de traite d’êtres humains et du système de protection des victimes dans la région donnera lieu à un rapport d’évaluation définitif.
  •  Renforcement des capacités. Des formations seront dispensées à divers acteurs (agents chargés de l’application de la loi, procureurs et juges), comprenant des sessions sur des sujets spécifiques, des exercices de simulation et des formations de formateurs.
  •  Appui opérationnel et soutien aux enquêtes. Le projet visera à faire avancer plusieurs affaires via le recours aux capacités policières d’INTERPOL (outils et analyse criminelle en matière de traite d’êtres humains), avant la mise en pratique dans le cadre d’une opération.

Actualités du projet

Janvier 2023
Formation nationale au Bénin

Les tout nouveaux diplômés de notre programme de formation de formateurs (septembre 2022) sont passés de la théorie à la pratique en dispensant des sessions nationales sur la lutte contre la traite d’êtres humains et le trafic de migrants à des avocats, des procureurs et des agents chargés de l’application de la loi.

Des formateurs certifiés INTERPOL ont partagé leurs connaissances dans le cadre d’une formation nationale au Bénin.
Des formateurs certifiés INTERPOL ont partagé leurs connaissances dans le cadre d’une formation nationale au Bénin.
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Décembre 2022
56 mineurs victimes d’exploitation secourus

L’opération Priscas ciblait les groupes criminels responsables de la traite d’êtres humains et de l’exploitation d’enfants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo. Au total, 90 victimes ont été secourues et 15 trafiquants présumés ont été arrêtés. Parmi les personnes secourues, 56 étaient des mineurs victimes d’exploitation sexuelle et de travail forcé dans des mines d’or, sur des marchés en plein air ou chez des particuliers.

Décembre 2022 : les officiers et les procureurs se préparent à l'Opération Priscas.
Une réunion pré opérationnelle s'est tenue au Bureau régional INTERPOL pour l'Afrique de l'Ouest, à Abidjan.
Les autorités en Côte d'Ivoire lors de l’Opération Priscas.
Contrôles de véhicules au Togo.
Contrôles aux frontières pendant l'Opération Priscas.
Les officiers contrôlent les documents d'identité avec le Système d'information policière d’Afrique de l’Ouest d'INTERPOL
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Novembre 2022
Côte d’Ivoire : un enfant enlevé secouru en Algérie

Dans le cadre d’une affaire qui illustre les risques considérables auxquels s’exposent les migrants qui ont recours à des passeurs, un enfant de huit ans a été secouru par les services chargés de l’application de la loi, un an après avoir été enlevé par d’autres migrants et retenu en otage dans l’attente du versement d’une rançon. La collaboration via INTERPOL a été déterminante pour localiser le garçon et arrêter son ravisseur.

Septembre 2022
Bénin : Cours de perfectionnement des formateurs

Des agents chargés de l’application de la loi et des membres du personnel judiciaire ont participé à une formation en vue de devenir formateurs certifiés INTERPOL. Ils dispenseront à leur tour des formations à leurs collègues dans leur pays d’origine afin de garantir la transmission durable de compétences en matière d’enquête sur les affaires de traite d’êtres humains et de trafic de migrants. Les 12 participants venaient du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire et du Togo.

Le Directeur de la police judiciaire du Bénin (premier rang, au centre) a donné le coup d’envoi du Cours de perfectionnement des formateurs à Cotonou.

Août 2022
Côte d’Ivoire : formation commune

Au vu de l’interconnexion de différents types d’infractions et dans l’optique de multiplier les activités communes à plusieurs projets, trois agents de police de Côte d’Ivoire (participant au projet THB Afrique de l’Ouest) ont pris part à un exercice de simulation de scène de crime organisé par le projet Agwe d’INTERPOL, également financé par l’INL des États-Unis. Les officiers spécialisés ont partagé des bonnes pratiques et échangé en vue d’améliorer les enquêtes sur les affaires relevant du domaine maritime.

L’exercice de simulation de scène de crime organisé à Abidjan portait à la fois sur la traite d’êtres humains et sur la criminalité maritime.
L’exercice de simulation de scène de crime organisé à Abidjan portait à la fois sur la traite d’êtres humains et sur la criminalité maritime.
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Juillet 2022
Les renseignements recueillis lors de l’opération Weka II permettent de secourir une écolière victime de traite

Les renseignements recueillis lors de l’opération Weka II permettent de secourir une écolière victime de traite
La coopération policière par le canal d’INTERPOL a permis à la police togolaise de sauver une adolescente de l’exploitation sexuelle et de la rendre à sa famille au Burkina Faso. La jeune fille de 17 ans avait disparu de son domicile, à Ouagadougou, en janvier. L’opération WEKA II, menée le mois dernier, a permis de déterminer qu’elle pouvait être victime de traite d’êtres humains.

Après avoir secouru la jeune fille enlevée, la police togolaise l’a conduite au Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL du Togo, à Lomé, où le personnel du B.C.N. a organisé son retour au Burkina Faso.
Des policiers du B.C.N. du Togo accompagnent la jeune fille du siège de la police togolaise, où est installé le B.C.N., jusqu’à l’avion qui la ramènera au Burkina Faso, le vendredi 8 juillet.
L’écolière âgée de 17 ans avait disparu plusieurs mois auparavant. Elle a par la suite été recensée comme possible victime de la traite d’êtres humains lors de l’opération Weka II d’INTERPOL.
La jeune fille a été accueillie à son arrivée au Burkina Faso par des membres du personnel du B.C.N.
Des membres du personnel du B.C.N. du Burkina Faso accompagnent la jeune fille, de retour dans son pays, jusqu’à l’endroit où elle va retrouver sa famille.
La coopération policière par le canal d’INTERPOL a permis à la police togolaise de sauver la jeune fille de l’exploitation sexuelle et de faire en sorte qu’elle puisse rejoindre sa mère au Burkina Faso.
Le Commissaire principal Daoud Traore, Chef du B.C.N. du Burkina Faso, a accueilli la jeune fille de retour dans son pays.
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Juin 2022
Opération WEKA II : près de 700 victimes de la traite d’êtres humains secourues

Coordonnée par INTERPOL, l’opération WEKA II a permis de secourir près de 700 victimes de traite d’êtres humains et d’arrêter environ 300 personnes pour traite d’êtres humains ou trafic de migrants. Dans le cadre de cette opération panafricaine, le projet THB Afrique de l’Ouest a créé une Unité de coordination opérationnelle à Abidjan en vue de fournir un soutien spécialisé aux enquêtes aux services chargés de l’application de la loi et autorités judiciaires du pays.

Des officiers au Bénin effectuent des contrôles pendant l'opération Weka II.
Les agents ont effectué des contrôles intensifiés aux points frontaliers.
L'unité de protection de l'enfance de la Côte d'Ivoire sur le terrain.
L'action policière coordonnée par INTERPOL a mobilisé 44 pays sur quatre continents.
Les autorités gabonaises arrêtent un trafiquant d'êtres humains présumé.
Contrôles frontaliers entre la Mauritanie et le Sénégal.
Le Groupe INTERPOL de gestion intégrée des frontières (IBMTF) a apporté son soutien à l'opération Weka II.
L'opération Weka II a bénéficié du soutien d'un certain nombre de partenaires, dont AFRIPOL.
Les réunions pré-opérationnelles ont été essentielles au succès de l'opération Weka II.
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June 2022
Côte d’Ivoire: table-top exercise

The project team delivered a table-top exercise, based on a real-life scenario, to show the practical application of the skills developed during the specialized training course in March 2022. The simulation enabled participants to gain an understanding of INTERPOL’s role and the use of the different notices and databases in an international investigation, and prepared them for their active role in Operation WEKA II.

Exercice de simulation organisé au Bureau régional d’INTERPOL à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Mars 2022
Côte d’Ivoire : analyse de l’environnement et formation spécialisée

À l’occasion de leur première visite sur place en Afrique de l’Ouest, les membres de l’équipe projet ont animé une série de réunions avec différents services chargés de l’application de la loi et unités spécialisées en Côte d’Ivoire afin de présenter et promouvoir cette initiative, mais également de réaliser une évaluation des besoins et une analyse de l’environnement.

Les conclusions de ces études préliminaires ont servi de base à l’élaboration d’une formation spécialisée dispensée à 20 agents chargés de l’application de la loi et avocats dans le but de renforcer leurs capacités en matière d’enquête et de poursuites dans les affaires de traite d’êtres humains.

Rencontre avec Youssouf Kouyaté, Directeur Général de la Police nationale de Côte d’Ivoire.
Remise des certificats aux participants à la formation sur l’analyse de l’environnement.
Promotion de la diversité de genre au sein des services chargés de l’application de la loi : quelques-unes des femmes ayant participé à la formation.
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