Plus de 18 000 objets saisis et 59 arrestations réalisées au cours d’une opération ciblant le trafic de biens culturels

29 juillet 2019
Des pièces archéologiques, du mobilier, des pièces de monnaie et des peintures figurent au nombre des objets saisis au cours de l’opération Pandora III.

LYON (France) – Les autorités douanières et d’autres services chargés de l’application de la loi de 29 pays, coordonnés par la Guardia Civil espagnole et appuyés par Europol, INTERPOL et l’Organisation mondiale des douanes (OMD), ont uni leurs forces pour lutter contre le trafic de biens culturels.

Au cours de l’opération Pandora III, les services chargés de l’application de la loi ont affecté des milliers de policiers et d’agents des douanes à la surveillance des marchés en ligne et de points chauds clés afin de faire échec aux activités des groupes criminels impliqués dans cette forme de trafic.

Au total, 59 personnes ont été arrêtées et plus de 18 000 biens culturels ont été saisis, notamment des pièces archéologiques, du mobilier, des pièces de monnaie, des peintures, des instruments de musique et des sculptures.

Du matériel comme des détecteurs de métaux, qui facilitent le trafic des biens culturels, a également été saisi au cours de l’opération.

Les objets saisis au cours de l’opération provenaient en majorité de pays européens. Cependant, plus de 30 objets étaient originaires de pays non européens comme la Colombie, l’Égypte, l’Iraq et le Maroc.

Les groupes de criminalité organisée peuvent réaliser d’importants bénéfices grâce à la vente d’objets comme les pièces de monnaie et les sculptures.
Les groupes de criminalité organisée peuvent réaliser d’importants bénéfices grâce à la vente d’objets comme les pièces de monnaie et les sculptures.
Les groupes de criminalité organisée peuvent réaliser d’importants bénéfices grâce à la vente d’objets comme les pièces de monnaie et les sculptures.
Les groupes de criminalité organisée peuvent réaliser d’importants bénéfices grâce à la vente d’objets comme les pièces de monnaie et les sculptures.
Les groupes de criminalité organisée peuvent réaliser d’importants bénéfices grâce à la vente d’objets comme les pièces de monnaie et les sculptures.
Les groupes de criminalité organisée peuvent réaliser d’importants bénéfices grâce à la vente d’objets comme les pièces de monnaie et les sculptures.
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Vérifications sur site dans 29 pays

La lutte contre le trafic illicite de biens culturels sur Internet est un enjeu essentiel. Les groupes criminels exploitent les plateformes numériques comme les sites Web, les médias sociaux et les applications de messagerie instantanée pour vendre des objets culturels d’origine illicite.

Dans le cadre de l’opération Pandora III, une semaine de cyberpatrouillage a été organisée par la Politie, la police néerlandaise, au cours d’une initiative d’application de la loi pluridisciplinaire : 26 experts issus de 21 pays, d’Europol, d’INTERPOL et de l’OMD ont cartographié des cibles actives et élaboré des dossiers de renseignement. Au total, 169 sites Web suspects ont été ciblés, donnant lieu à la saisie de 682 objets culturels.

Du 22 au 30 octobre 2018, les 29 pays participants ont procédé à de nombreuses vérifications :

  • inspections dans des maisons de vente aux enchères, des galeries d’art, des musées et des domiciles privés, donnant lieu à 49 arrestations et 67 sanctions administratives ;
  • contrôles dans des ports, des aéroports et à des postes-frontières, donnant lieu à quatre arrestations, trois sanctions administratives et la saisie de 201 biens culturels ;
  • inspections sur des points chauds (c.-à-d. des sites archéologiques), donnant lieu à six arrestations, 49 sanctions administratives et la saisie de 909 biens culturels.

Faits marquants de l’opération

  • Une enquête menée par la Guardia Civil espagnole a permis de saisir près de 10 000 objets archéologiques ; 91 objets en céramique et 109 pièces anciennes ont été saisis par le Carabinieri TPC, le Commandement italien des Carabiniers pour la Protection du Patrimoine culturel, dans des locaux privés et des centres postaux ; une enquête de la Policja, la police polonaise, a permis de saisir 419 objets culturels ;
  • la police néerlandaise a repéré une bible du XVe siècle qui avait été volée en Allemagne il y a plus de 25 ans. Cette édition rare a été saisie et rendue à l’Allemagne ; la Poliția Română, la police roumaine, a saisi 128 pièces d’équipement militaire personnel romain antique, 134 céramiques antiques et 189 pièces de monnaie (des périodes hellénistique, de la République romaine et de l’Empire romain) qui avaient été volées sur des sites archéologiques ;
  • la douane allemande a saisi un ancien sceau cylindrique en cristal mésopotamien qui avait été expédié en Allemagne par courrier postal. L’enquête est toujours en cours.

Coordination internationale

Au regard de la dimension transnationale de ces infractions, Europol, INTERPOL et l’OMD ont déployé des unités de coordination opérationnelle 24/7 afin d’appuyer le partage d’informations, de diffuser des alertes et de réaliser des vérifications croisées sur différentes bases de données nationales et internationales. Europol (dans le cadre d’EMPACT) a joué un rôle clé dans la réalisation de toute l’opération en facilitant l’échange d’informations et en fournissant un appui opérationnel et analytique (un bureau mobile a été utilisé aux fins du cyberpatrouillage). Les officiers ont pleinement exploité les ressources de la base de données d’INTERPOL sur les œuvres d’art volées, effectuant plusieurs centaines de recherches au cours de l’opération. Des experts d’Europol, d’INTERPOL et de l’OMD ont également été déployés afin d’apporter un appui analytique sur site au cours de la semaine de cyberpatrouillage.