NEW DELHI (Inde) – M. Narendra Modi, le Premier Ministre de l’Inde, a officiellement ouvert la session de l’Assemblée générale d’INTERPOL, institution suprême de l’organisation internationale de police la plus importante au monde.
Alors qu’ils font face à des menaces criminelles mondiales d’une complexité inédite, des ministres, des chefs de police et de hauts responsables des services chargés de l’application de la loi de 166 pays vont réfléchir aux moyens de renforcer les solutions mondiales proposées par INTERPOL pour promouvoir la sécurité nationale et régionale.
Ils débattront également afin de déterminer dans quels domaines INTERPOL pourrait intégrer les progrès technologiques de manière à transformer les futures menaces potentielles en perspectives opérationnelles.
S’adressant aux délégués, M. Modi a déclaré : « Nous faisons face à de nombreuses menaces graves d’ampleur mondiale : le terrorisme, la corruption, le trafic de stupéfiants, le braconnage et la criminalité organisée. Si l’ampleur de ces menaces est mondiale, la réponse ne peut être uniquement locale. Le rythme auquel ces dangers évoluent n’a jamais été aussi rapide.
« Au cours des 99 années écoulées, INTERPOL a relié les polices de 195 pays. Rendre le monde plus sûr est une responsabilité partagée. Lorsque les forces du bien coopèrent, les forces du mal ne peuvent opérer », a ajouté le Premier Ministre Modi.
Le Président d’INTERPOL, M. Ahmed Naser Al-Raisi, a déclaré : « En tant qu’organisation de police la plus importante au monde, INTERPOL a pour mission de veiller à ce que tous les pays reçoivent un soutien.
« Les partenariats et le partage d’informations nous aident à mieux combattre et prévenir la criminalité. Les bases de données d’INTERPOL constituent les fondations sur lesquelles repose notre action, et la contribution de chaque pays est essentielle », a ajouté le Président Al-Raisi.
Rapport d’INTERPOL sur les tendances mondiales de la criminalité
Cette conférence de quatre jours (18 - 21 octobre) marquera le lancement du tout premier Rapport d’INTERPOL sur les tendances mondiales de la criminalité, qui, grâce aux données et aux informations transmises par les 195 pays membres de l’Organisation, met en évidence les menaces existantes et naissantes dans le monde.
Parmi les principales menaces criminelles recensées dans le rapport, la criminalité financière et la cybercriminalité sont pointées comme étant particulièrement préoccupantes.
Pour y répondre, l’ordre du jour de la conférence prévoit des résolutions qui visent à renforcer l’action collaborative de l’Organisation pour enrayer la criminalité financière et la corruption, et encourager une utilisation accrue de la base de données internationale d’INTERPOL sur l’exploitation sexuelle des enfants en vue d’identifier et de secourir les victimes d’abus.
Les participants à l’Assemblée générale seront également informés des activités menées et des bons résultats enregistrés par le Centre INTERPOL de lutte contre la criminalité financière et la corruption depuis sa création au début de l’année.
Intercepter les profits d’origine criminelle
Rien qu’au cours des 10 derniers mois, le mécanisme mondial de blocage des paiements d’INTERPOL, appelé Protocole d’intervention rapide antiblanchiment de fonds (Anti-Money Laundering Rapid Response Protocol), a aidé les pays membres à recouvrer des produits d’escroqueries commises au moyen d’Internet pour un montant total de plus de 60 millions de dollars US.
Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Jürgen Stock, a déclaré : « Les pandémies, le changement climatique ou la pression économique ne ralentissent pas la criminalité transnationale ; au contraire, ils l’accélèrent, et c’est pourquoi la riposte policière doit elle aussi gagner en rapidité.
« L’Assemblée générale offre à la communauté mondiale des services chargés de l’application de la loi l’occasion de souligner sa volonté d’œuvrer de manière collective contre les menaces mondiales auxquelles nous sommes tous confrontés.
« Nous partageons, nous ciblons, nous relions, nous agissons. Ensemble. Parce que c’est notre mission », a conclu le Secrétaire Général Stock.
L’une des résolutions qui sera examinée par les quelque 720 délégués vise à encourager l’utilisation accrue de la base de données I-Familia d’INTERPOL. Première du genre, cette base de données mondiale permet d’effectuer des recherches en parentalité pour identifier des personnes disparues ou des restes humains dans le monde entier, en comparant leur ADN avec des ADN familiaux.
