Amériques : saisie de 850 armes à feu et arrestation de 560 personnes lors d’une opération INTERPOL

11 mars 2019
L’opération Trigger V a été menée dans huit pays latino américains avec le concours des services de police, de douane et de l’immigration, de l’armée et de laboratoires d’analyse balistique.

SAN SALVADOR (El Salvador) – Une opération coordonnée par INTERPOL, ciblant les armes à feu illégales, a permis 560 arrestations ainsi que la saisie de plusieurs centaines d’armes (armes à feu et autres).

Dénommée Trigger V, cette opération a été menée sept jours durant (du 22 au 28 février) dans huit pays, avec le concours des services de police, de douane et de l’immigration, de l’armée et de laboratoires d’analyse balistique.

Lors des 42 000 contrôles effectués à des points clés dans toute la région, notamment aux frontières terrestres, aériennes et maritimes, ont également été saisis des stupéfiants, des véhicules volés et 162 000 USD en espèces.

Pilotée par le Programme INTERPOL sur les armes à feu, l’opération Trigger V a été coordonnée par le Bureau régional d’INTERPOL à El Salvador et par le siège du Secrétariat général de l’Organisation, à Lyon (France).

Les pays participants étaient le Belize, la Colombie, le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama.

La fouille d’un véhicule au Costa Rica a permis de découvrir deux fusils d’assaut AK47 dont l’un avait été enregistré dans la base de données iARMS d’INTERPOL par un pays du Moyen Orient.
La fouille d’un véhicule au Costa Rica a permis de découvrir deux fusils d’assaut AK47 dont l’un avait été enregistré dans la base de données iARMS d’INTERPOL par un pays du Moyen Orient.
Un pistolet saisi par les autorités costariciennes au cours de l’opération Trigger V.
Un pistolet saisi par les autorités costariciennes au cours de l’opération Trigger V.
Le Costa Rica a déployé plus de 2 000 fonctionnaires dans 200 points clés.
Le Costa Rica a déployé plus de 2 000 fonctionnaires dans 200 points clés.
47 arrestations ont été opérées à El Salvador, parmi lesquelles 18 avaient des liens avec des organisations criminelles telles que la « Barrio18 » et la « MS-13 ».
47 arrestations ont été opérées à El Salvador, parmi lesquelles 18 avaient des liens avec des organisations criminelles telles que la « Barrio18 » et la « MS-13 ».
Des fonctionnaires honduriens présentant quelques-unes des armes saisies lors de l’opération Trigger V.
Des fonctionnaires honduriens présentant quelques-unes des armes saisies lors de l’opération Trigger V.
Les autorités mexicaines ont découvert des munitions dissimulées à l’arrière de sièges de voitures à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Les autorités mexicaines ont découvert des munitions dissimulées à l’arrière de sièges de voitures à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
L’opération Trigger V a permis la saisie de 857 armes à feu, plus de 38 000 munitions, 20 grenades et divers uniformes militaires et de police.
L’opération Trigger V a permis la saisie de 857 armes à feu, plus de 38 000 munitions, 20 grenades et divers uniformes militaires et de police.
Au Panama, un renseignement anonyme a permis à la police de mettre au jour une cache renfermant des munitions, des armes à feu et des litres de produits chimiques et de substances explosives.
Au Panama, un renseignement anonyme a permis à la police de mettre au jour une cache renfermant des munitions, des armes à feu et des litres de produits chimiques et de substances explosives.
Une femme a été interpellée alors qu’elle tentait d’introduire clandestinement des munitions à l’aéroport de Tijuana.
Une femme a été interpellée alors qu’elle tentait d’introduire clandestinement des munitions à l’aéroport de Tijuana.
Le Mexique a publié une notice mauve INTERPOL pour alerter au sujet d’une méthode d’acheminement clandestin d’armes à feu en pièces détachées par messagerie express.
Le Mexique a publié une notice mauve INTERPOL pour alerter au sujet d’une méthode d’acheminement clandestin d’armes à feu en pièces détachées par messagerie express.
Opération Trigger V - Panama
Opération Trigger V - Panama
Opération Trigger V - Guatemala
Opération Trigger V - Guatemala
Les autorités colombiennes avec «Zeus o Mono», fournissant des armes à l'Armée de libération nationale (ELN).
Les autorités colombiennes avec «Zeus o Mono», fournissant des armes à l'Armée de libération nationale (ELN).
Opération Trigger V - Costa Rica
Opération Trigger V - Costa Rica
Opération Trigger V - Honduras
Opération Trigger V - Honduras
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Arrestations importantes

Les autorités colombiennes avec «Zeus o Mono», fournissant des armes à l'Armée de libération nationale (ELN).
Les autorités colombiennes avec «Zeus o Mono», fournissant des armes à l'Armée de libération nationale (ELN).

L’opération a permis des arrestations importantes, notamment celle d’un homme faisant l’objet d’une notice bleue INTERPOL visant à obtenir des informations : l’intéressé était connu sous le nom de « Zeus ou Mono » et soupçonné d’être le chef d’un réseau transnational de trafiquants approvisionnant l’Armée de libération nationale (ELN) colombienne en armes.

Le suspect a été intercepté alors qu’il se rendait illégalement du Guatemala au Honduras. Il a été expulsé en Colombie afin d’y être traduit en justice.

Parmi les autres arrestations importantes figurent les suivantes :

  • celle d’un Hondurien faisant l’objet d’une notice rouge INTERPOL, pour de nombreuses infractions liées aux armes à feu et aux stupéfiants ;
  • celle de 47 personnes à El Salvador, parmi lesquelles 18 avaient des liens avec des organisations criminelles telles que la « Barrio18 » et la « MS-13 » ;
  • celle de membres présumés de bandes organisées colombiennes, notamment de la « Galeria » et de « Los Shibly ».

Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Jürgen Stock, a déclaré que l’opération et les arrestations étaient un grand pas vers le démantèlement des réseaux criminels et une meilleure protection des citoyens.

« La facilité à se procurer des armes à feu illégales et l’utilisation de celles-ci font peser une réelle menace sur la sécurité, la stabilité et le développement à l’échelle mondiale ; ce commerce constitue également une source de profits substantiels pour les malfaiteurs. »

« La facilité à se procurer des armes à feu illégales et l’utilisation de celles-ci font peser une réelle menace sur la sécurité, la stabilité et le développement à l’échelle mondiale ; ce commerce constitue également une source de profits substantiels pour les malfaiteurs. » Jürgen Stock, Secrétaire général d’INTERPOL

Saisies d’armes à feu, de munitions, de grenades et d’uniformes

Après sept jours d’actions coordonnées, le bilan des saisies s’établit à 857 armes à feu, plus de 38 000 munitions, 20 grenades et divers uniformes militaires et de police.

La fouille d’un véhicule au Costa Rica a permis de découvrir deux fusils d’assaut AK47 dont l’un avait été enregistré dans la base de données iARMS d’INTERPOL par un pays du Moyen-Orient, une affaire qui fait toucher du doigt le caractère transcontinental du trafic d’armes.

Les autorités mexicaines ont découvert des munitions dissimulées à l’arrière de sièges de voitures à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Les autorités mexicaines ont découvert des munitions dissimulées à l’arrière de sièges de voitures à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Les autorités mexicaines ont publié des notices mauves ayant pour objet d’alerter au sujet de deux modes opératoires d’importation d’armes à feu et de munitions par la frontière avec les États-Unis : le premier consistait à dissimuler des munitions dans une cavité ménagée à l’intérieur de sièges de voitures, et le second à expédier des armes à feu en pièces détachées par messagerie express.

Au Panama, un renseignement anonyme a conduit la police à un entrepôt isolé où s’entassaient des munitions, des armes à feu, des produits chimiques et des substances explosives.

La base de données iARMS d’INTERPOL

L’opération s’est notamment traduite par un fort accroissement de l’utilisation d'iARMS, le Système INTERPOL de gestion des données sur les armes illicites et du traçage des armes. Les pays participants ont été à l’origine de plus de 125 000 enregistrements supplémentaires, dont 58 000 provenant du Mexique.

Financé par l’Union européenne, iARMS contient plus de 1,3 million d’enregistrements.

Les policiers du monde entier peuvent interroger la base de données iARMS pour vérifier si des armes saisies ont été signalées comme perdues ou volées par d’autres pays.

Au cours de l’opération Trigger V, 14 signalements positifs ont été obtenus concernant des armes enregistrées dans la base de données. Ces résultats seront analysés en vue de détecter d’autres activités et itinéraires de trafic.