Afin d’être en mesure de suivre la trace des malfaiteurs dans le monde entier, nous devons maintenir une étroite coordination avec un large éventail de parties prenantes et améliorer les capacités en matière de partage de données.
Le Groupe INTERPOL de gestion intégrée des frontières (IBMTF) est le pilier de cette coordination. S’appuyant sur diverses expertises, il aide les pays membres à améliorer la sécurité de leurs frontières par :
- l’organisation d’opérations à des points de passage frontaliers aériens, terrestres et maritimes ;
- la vérification, lors de ces opérations, des données relatives à des personnes, des documents de voyage et des véhicules par comparaison avec le contenu des bases de données d’INTERPOL ;
- l’utilisation de données biométriques ;
- l’ouverture de l’accès à des bases de données d’INTERPOL qui ne sont d’ordinaire pas consultables et la concentration des activités de répression sur certains domaines de criminalité ;
- l’organisation de formations sur des formes de criminalité fréquemment observées aux points de passage frontaliers ;
- l’amélioration des politiques de gestion des frontières au niveau mondial au moyen de partenariats directs et indirects avec des pays membres et des organisations internationales.
Formation des agents de première ligne
Nous dispensons des formations concernant les mesures élémentaires de sécurité ou les compétences requises dans des domaines de criminalité précis, qui sont ensuite complétées par des opérations sur le terrain conçues pour mettre en pratique ces compétences.
- Les principaux thèmes des formations sont :
- la reconnaissance faciale ;
- la sensibilisation à la fraude documentaire ;
- l’utilisation des dispositifs IMD (INTERPOL Mobile Device) ;
- les capacités policières d’INTERPOL (notamment les notices et les bases de données).
Opérations relatives à la sécurité des frontières
En coopération avec des partenaires internationaux et des pays membres, nous menons également des opérations relatives à la sécurité des frontières qui ciblent les faux documents et les personnes faisant l’objet de notices et de diffusions INTERPOL, ainsi que d’autres domaines de criminalité importants.
Lors de ces opérations, nous pouvons ouvrir ponctuellement l’accès à certaines de nos bases de données.
Les opérations ci-dessous illustrent bien la manière dont les services locaux chargés de l’application de la loi peuvent tirer parti des outils d’INTERPOL et obtenir des résultats exceptionnels.
Opération Manila
Mars et mai 2022
La région Asie de l’Est-Pacifique a connu une augmentation des menaces terroristes parallèlement à la montée en puissance de l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL). Ce phénomène est également dû à l’accroissement de la coopération et des liens entre les groupes terroristes préexistants et à la formation de nouveaux groupes.
Dans ce contexte, INTERPOL a mené des opérations de gestion des frontières à Manille en mars et mai 2022. Sur les 55 signalements positifs (ou « hits ») obtenus dans les bases de données d’INTERPOL, 42 étaient liés à des documents de voyage perdus ou volés. Dans des endroits comme Palawan, où la connectivité des données est inexistante, INTERPOL a déployé des équipements mobiles afin de permettre les recherches de fugitifs, de passeports volés ou perdus et de véhicules volés.
La gestion des frontières : un enjeu mondial
Nous collaborons avec d’autres grandes organisations internationales aux fins du partage de données et, le cas échéant, d’opérations conjointes Les organisations suivantes figurent au nombre de nos partenaires essentiels :
- Union européenne (UE)
- Frontex, l’Agence européenne de gestion des frontières extérieures
- Association internationale du transport aérien (IATA)
- Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)
- Organisation internationale pour les migrations (OIM)
- Organisation mondiale des douanes (OMD)
