LYON (France) – Les événements internationaux, qu'ils soient de nature politique, culturelle ou sportive, sont sources de nombreux défis pour les services chargés de l’application de la loi. L'augmentation du trafic frontalier, les grandes foules, les personnalités de marque, la forte médiatisation et les possibilités de gains financiers ne sont que quelques-uns des éléments qui peuvent attirer les activités criminelles.
En 2019, INTERPOL a travaillé en étroite collaboration avec les autorités locales et les membres des services chargés de l’application de la loi de 10 pays afin de garantir un environnement sûr pour des fans, des sportifs, des artistes, des représentants de gouvernements et pour le public.

Alertes INTERPOL et réaction rapide
Les IMEST ont apporté sur place un appui aux autorités nationales et fait en sorte qu’elles puissent tirer le meilleur parti des bases de données d’INTERPOL. Elles ont facilité l’échange en temps réel, entre les pays, de messages et d’informations de police essentielles telles que des empreintes digitales, des photos, des notices concernant des personnes recherchées et des informations relatives à des documents de voyage volés ou perdus et à des véhicules volés.
Elles ont également aidé les autorités locales à surveiller de près des terroristes présumés ou des membres de groupes criminels organisés notoires.
Les 10 IMEST ont détecté plus de 200 menaces potentielles, et notamment :
- 31 personnes recherchées ;
- 6 documents de voyage associés à des notices INTERPOL ;
- 101 concordances dans la base de données sur les documents de voyage volés et perdus ;
- 19 concordances dans la base de données d’INTERPOL pour la reconnaissance faciale ;
- 1 concordance dans la base de données sur les véhicules automobiles volés.
Pour chaque concordance signalée dans les bases de données d’INTERPOL, les membres des IMEST se sont mis en rapport avec le Centre de commandement et de coordination (CCC) de l’Organisation ainsi qu’avec les Bureaux centraux nationaux INTERPOL, afin de s’assurer que les policiers sur le terrain étaient bien informés.
Le Centre de commandement et de coordination d’INTERPOL
Le Centre de commandement et de coordination (CCC) apporte aux B.C.N. un appui opérationnel et un soutien en matière de communication 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans les quatre langues officielles d’INTERPOL (l’anglais, l’arabe, l’espagnol et le français). Il est donc idéalement placé pour superviser le déploiement des IMEST.
Au total, 30 membres du personnel du Secrétariat général d’INTERPOL ont été déployés par le CCC : spécialistes des opérations, officiers spécialisés régionaux, spécialistes de la biométrie, de la gestion des frontières, de l’antiterrorisme, des explosifs, du trafic d’armes à feu, des technologies de l’information et de l’intégrité dans le sport. Ils ont tous travaillé en étroite collaboration avec les autorités nationales dans les centres de coopération policière internationale, les services de sécurité des aéroports, les stades ou aux différents points de contrôle que les autorités nationales avaient mis en place dans les villes lors des manifestations concernées.
Approche régionale et passerelles internationales pour la coopération policière
Une composante essentielle de l’approche globale d’INTERPOL en matière de soutien aux grandes manifestations consiste à mettre à profit les projets existants dans la région : par exemple, le projet Riptide d’INTERPOL, qui vise à lutter contre les déplacements de combattants terroristes étrangers en Asie du Sud-Est, a appuyé le déploiement d’une IMEST dans le cadre des Jeux d’Asie du Sud-Est à Manille.
Un autre exemple à noter est celui de l’IMEST déployée au Niger, qui a travaillé en étroite collaboration avec le projet G5 Sahel d’INTERPOL. Ce projet vise à stimuler les échanges d’informations de police pour empêcher les attentats terroristes dans la région. L’IMEST déployée au Niger a elle aussi étroitement collaboré avec le projet Gemini, axé sur la formation des personnels dans les B.C.N. et sur le terrain (notamment aux frontières) concernant l’utilisation des bases de données d’INTERPOL. Vingt-quatre policiers nigériens ont ainsi pu être formés aux capacités policières d’INTERPOL avant le Sommet qui s’est tenu dans le pays.
