TUNIS (Tunisie) – L’utilisation faite par les organisations terroristes d’Internet et des médias sociaux préoccupe de plus en plus la police. Dans ce contexte, INTERPOL a dispensé à des membres des services libyens chargés de l’application de la loi une formation sur la manière d’exploiter au mieux Internet et certains médias sociaux dans le cadre des enquêtes antiterroristes.
La formation, qui a eu lieu en Tunisie du 20 au 24 janvier, a réuni 20 professionnels du Département des enquêtes criminelles et du Département général des enquêtes de Tripoli (Libye).

Les terroristes utilisent Internet et les médias sociaux à des fins de radicalisation et de recrutement, mais aussi pour assurer le financement, la planification et l’exécution d’activités terroristes. Il est donc impératif pour les services chargés de l’application de la loi de recueillir des données provenant de sources en ligne, de les analyser et de les partager.
Dans le cadre de la formation, les participants ont reçu des recommandations sur la manière d’utiliser les techniques de renseignement pour exploiter les ressources en ligne, dans le respect des droits de l’homme, du mécanisme libyen de protection des données, et des normes internationales en matière de respect de la vie privée et de protection des données.
La formation, qui visait à renforcer les compétences, en matière opérationnelle et d’analyse, des services libyens chargés de l’application de la loi, s’inscrit dans le cadre d’un projet de coopération en cours entre INTERPOL et la Libye, qui prévoit également la fourniture de moyens techniques.

Au moins trois des participants qui ont obtenu les meilleurs résultats seront sélectionnés pour participer à une autre formation et seront appelés à endosser des responsabilités supplémentaires, afin d’intégrer pleinement ces techniques d’enquête aux activités antiterroristes menées par la Libye.
Accompagnant la mise en œuvre de la stratégie antiterroriste mondiale d’INTERPOL, cette formation a bénéficié d’un financement du gouvernement canadien (Affaires mondiales Canada) et s’est déroulée en présence d’un représentant de la Gendarmerie royale du Canada.