L’utilisation des bases de données d’INTERPOL en Europe augmente de plus de 200 %

16 mai 2018

DUBLIN (Irlande) – Alors que l’Europe est de plus en plus visée par des attentats terroristes inspirés par Daech (EIIL), l’utilisation croissante des bases de données mondiales d’INTERPOL dans la région joue un rôle essentiel dans le renforcement de la sécurité.

Les délégués présents lors de la 46ème Conférence régionale européenne d’INTERPOL ont appris que, depuis 2014, l’utilisation des données nominatives et des données sur les documents de voyage volés et perdus mises à disposition par l’Organisation avait augmenté de plus de 200 %, et de 600 % dans l’espace Schengen.

Les échanges d’informations dans la région européenne et au-delà ont permis d’accroître le nombre d’identifications et d’arrestations. Ce mois-ci, un homme recherché pour un enlèvement et un meurtre commis en Hongrie il y a plus de 20 ans a été arrêté en Slovaquie après une concordance établie lors d’une vérification de ses empreintes digitales par l’intermédiaire d’INTERPOL.

Le ministre irlandais de la Justice et de l’Égalité, M. Charles Flanagan, a déclaré : « Le travail mené par INTERPOL depuis près d’un siècle illustre parfaitement l’intérêt de la collaboration entre les services de police du monde entier ».

« Grâce à l’excellente coopération favorisée par INTERPOL, les policiers d’Irlande et du monde entier bénéficient d’un soutien inestimable dans le cadre de leur action de protection des citoyens contre le terrorisme et la criminalité sous ses multiples formes ».

« Le réseau mondial des Bureaux centraux nationaux INTERPOL (ouverts 24 heures sur 24 pour répondre aux demandes de renseignements) joue un rôle primordial à cet égard. J’aimerais ici rendre hommage au Bureau central national de l’Irlande – installé dans les locaux de la Police nationale irlandaise (An Garda Síochána) – pour sa contribution à ce réseau, ainsi qu’aux membres de laGardaqui, au fil des ans, ont travaillé au siège du Secrétariat général d’INTERPOL à Lyon », a conclu le ministre.

Le Président d’INTERPOL, M. Meng Hongwei, a salué l’importante contribution des pays européens à la sécurité mondiale.

« Les services de police en Europe sont un “moteur” indispensable à l’origine des succès passés, présents et à venir d’INTERPOL ».

« La région européenne a également un rôle important à jouer, non seulement par la fourniture de capacités de prospective stratégique, mais aussi par l’apport d’une aide aux pays en développement, en vue d’une répartition plus équilibrée des capacités policières au niveau mondial », a déclaré le Président Meng.

M. Dónall O’Cualain, Commissaire par intérim de la Police nationale irlandaise, a déclaré : « La conférence d’aujourd’hui illustre bien la confiance mutuelle entre la Police nationale irlandaise et INTERPOL, et nous allons poursuivre notre collaboration afin de servir et de protéger les citoyens du monde entier ».

« Avec votre aide, nous accomplissons la mission d’INTERPOL, qui est derelier les polices pour un monde plus sûr ». La masse d’informations transitant par le canal d’INTERPOL jusqu’au siège de la Police nationale en témoigne, et l’automatisation d’une partie des échanges d’informations renforcera encore la sécurité internationale. »

Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Jürgen Stock, a déclaré que les services chargés de l’application de la loi devaient s’adapter et évoluer pour suivre les progrès réalisés au niveau mondial, notamment en matière de protection des données et de partage d’informations.

« Les polices nationales ont de plus en plus besoin de données provenant de sources extérieures, telles que les sources ouvertes, les théâtres d’opération et le secteur privé », a-t-il déclaré.

« Si l’on veut que les policiers aient accès aux informations sans lesquelles ils ne sauraient enquêter efficacement, il faut veiller à la qualité, à la fiabilité et à la sécurité des données. INTERPOL est idéalement et exceptionnellement bien placé pour répondre à ces besoins », a ajouté le Secrétaire Général.

Cette conférence de trois jours (du 16 au 18 mai), qui rassemble plus de 130 hauts responsables de police venus de 52 pays, abordera un éventail de questions relatives à la criminalité parmi lesquelles le trafic de stupéfiants, les abus pédosexuels sur Internet, la criminalité organisée et la cybercriminalité.