Une formation d’INTERPOL sur le Darknet met en lumière les activités criminelles souterraines

31 juillet 2015

SINGAPOUR – Le recensement des méthodes et des stratégies utilisées par les réseaux de criminalité organisée et les particuliers pour éviter d’être repérés sur le Darknet était le thème principal d’une formation spécialisée organisée par le Complexe mondial INTERPOL pour l’innovation.

Dans le cadre de cette formation, la première du genre, le laboratoire de recherche numérique d’INTERPOL a créé son propre réseau darknet, sa cryptomonnaie et son site de commerce en ligne, afin de recréer l’environnement virtuel souterrain utilisé par les malfaiteurs pour éviter d’être repérés.

Au cours de cette formation de cinq jours (du 27 au 31 juillet), les participants ont pris les rôles de vendeurs, d’acheteurs et d’administrateurs pour mieux comprendre l’infrastructure technique des services cachés du réseau Tor, la structure des sites de commerce illicite et le fonctionnement des cryptomonnaies. Les exercices comprenaient également la fermeture en direct des sites de commerce créés pour la formation.

« Les darknets s’imposent de plus en plus comme le lieu de commerce privilégié des réseaux de criminalité organisée et des particuliers qui se livrent à des activités illicites, tandis que les cryptomonnaies constituent le moyen de règlement privilégié pour ces services criminels », a déclaré Madan Oberoi, Directeur de l’Innovation et de l’ouverture dans le domaine numérique à INTERPOL.

« La formation spécialisée dispensée par INTERPOL dote les services chargés de l’application de la loi des connaissances et des outils nécessaires pour prendre des mesures bien réelles contre les malfaiteurs du monde virtuel ».

« Cette formation originale fait également ressortir la valeur ajoutée du Complexe mondial INTERPOL pour l’innovation pour nos pays membres, car elle les aide à faire face aux nouvelles menaces criminelles», a conclu M. Oberoi.

Élaborée conjointement par INTERPOL et l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), la formation couvrait en outre le concept d’essai d’intrusion sur des sites de commerce hébergés au sein d’une infrastructure darknet, qui permet de déterminer si un système est vulnérable aux attaques.

Les participants à cette première formation venaient de l’Australie, de la Finlande, de la France, du Ghana, de Hong Kong, de l’Indonésie, du Japon, des Pays-Bas, de Singapour, du Sri Lanka et de la Suède.

Une deuxième formation est prévue en novembre à Bruxelles, et une session de formation distincte sera en outre organisée pour les hauts responsables des services chargés de l’application de la loi afin de sensibiliser tous les niveaux des services de police à ces nouvelles menaces.