Le chef d’INTERPOL rencontre Ban Ki-moon aux Nations Unies et met en garde contre la menace que constitue l’usage frauduleux des documents de voyage pour la sécurité

25 avril 2014

NATIONS UNIES, New York – Une rencontre entre le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble, et le chef des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a été l’occasion pour les deux organismes mondiaux de renforcer leur étroite coopération. S’exprimant plus tôt lors d’une réunion d’information des Nations Unies consacrée à la lutte antiterroriste, M. Noble a déclaré que l’action internationale s’agissant de prévenir et de combattre le terrorisme doit viser à accroître la sécurité des documents de voyage.

2014 étant l’année du centenaire de la coopération policière internationale, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, a indiqué : « Je me félicite de la rencontre d’aujourd’hui car elle constitue une importante occasion de faire avancer la coopération entre les Nations Unies et INTERPOL. Alors que nous célébrons le 100ème anniversaire de la coopération policière internationale, je suis convaincu que nous renforcerons encore notre fructueux partenariat afin de favoriser l’avènement d’un monde plus sûr et plus stable ».

Décrivant les Nations Unies comme l’un des plus importants partenaires d’INTERPOL, M. Noble a déclaré : « La collaboration entre INTERPOL et les Nations Unies atteste le rôle constant de l’action policière internationale s’agissant de créer et de favoriser une sécurité durable partout dans le monde, et des femmes et des hommes dévoués qui œuvrent à cette cause ».

La coopération entre INTERPOL et les comités de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU s’est traduite par la publication de plus de 400 Notices spéciales INTERPOL-Conseil de sécurité des Nations Unies à l’encontre d’entités et d’individus. L’ouverture en 2004 du Bureau du Représentant spécial d’INTERPOL auprès des Nations Unies à New York a également permis de renforcer la relation et de rationaliser le travail entre les deux organisations.

Le Secrétaire Général Noble s’est aussi entretenu de la campagne mondiale de sensibilisation d’INTERPOL, Turn Back Crime, qui a pour objet de mobiliser tous les secteurs de la société, y compris le public, afin de montrer comment le crime organisé infiltre notre vie de tous les jours et de mettre en lumière le rôle que chacun peut jouer pour rendre le monde plus sûr.

S’exprimant un peu plus tôt lors d’une réunion d’information devant le Comité contre le terrorisme (CCT) de l’ONU et sa Direction exécutive (DECT), le Secrétaire Général a déclaré qu’une vingtaine d’années après que Ramzi Yousef était arrivé sur le sol des États-Unis avec un passeport iraquien volé pour commettre le premier attentat du World Trade Center, « des documents volés ou perdus sont toujours aux mains de terroristes internationaux ».

Alors qu’au moins 400 millions des 1,2 milliard de voyageurs internationaux en 2013 n’ont fait l’objet d’aucune vérification dans la base de données d’INTERPOL sur les documents de voyage volés et perdus (SLTD) – qui contient plus de 40 millions d’enregistrements –, M. Noble a indiqué que le rôle de la sécurité en matière de documents de voyage s’agissant de préserver des vies sera « fondamental afin d’éviter l’effondrement de la sécurité mondiale au cours de la prochaine décennie ».

« L’histoire et les effusions de sang du passé nous ont enseigné que les terroristes transnationaux ne cesseront de franchir les frontières pour accomplir leur mission perverse », a déclaré le chef d’INTERPOL.

« C’est maintenant qu’il faut agir. Le moment est venu pour les Nations Unies, pour le Comité contre le terrorisme et pour sa Direction exécutive de s’associer à INTERPOL pour combler cette faille de sécurité et faire de cette action une priorité mondiale.

« Ce qui est clair, c’est que l’incapacité des pays à vérifier systématiquement les documents d’identité laisse le grand public et le secteur privé seuls pour faire face à cette menace », a ajouté le chef d’INTERPOL.

M. Noble a mis en avant l’initiative I-Checkit, qui permettra aux secteurs public et privé de déceler l’utilisation frauduleuse des documents de voyage, et de détecter et de prévenir les transactions illicites.

Étaient également présents lors de la réunion d’information du CTC le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies, M. Jan Eliasson, la Présidente du CCT, Mme Raimonda Murmokaité, le Secrétaire Général de l’OACI, M. Raymond Benjamin, le Directeur exécutif de l’ONUDC, M. Yury Fedotov, et le Directeur exécutif de la DECT, M. Jean-Paul Laborde.