Le Secrétaire Général d’INTERPOL s’entretient de questions relatives au terrorisme avec le Directeur de la Police de New York

22 novembre 2014

NEW YORK (États-Unis) – Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Jürgen Stock, a rencontré le Directeur de la Police de New York, M. William J. Bratton, afin de définir avec lui les domaines dans lesquels la coopération entre les deux organisations pourrait être renforcée, en particulier en matière de lutte contre la menace grandissante que constitue le terrorisme dans le monde entier.

La ville ayant été la cible de nombreux attentats terroristes, M. Bratton a déclaré que la Police de New York est consciente du danger très réel que représentent le terrorisme et l’extrémisme violent, même pour les pays éloignés des zones de conflits.

M. Bratton a lancé un appel en faveur d’une action mondiale, par l’intermédiaire du réseau d’INTERPOL, visant à identifier les individus susceptibles d’être des combattants étrangers et à les empêcher de se rendre dans des pays où ils se forment aux techniques du combat et du terrorisme, devenant ainsi une véritable menace pour la sécurité du public lorsqu’ils rentrent dans leur pays.

« Avec l’accélération de la mondialisation, la criminalité et le terrorisme ne connaissent plus de frontières. La mission d’INTERPOL est plus essentielle que jamais », a déclaré le Directeur de la Police de New York.

« Les inspecteurs de la Police de New York affectés à INTERPOL à Washington et à Lyon (France) travaillent aux côtés de leurs partenaires internationaux sur des projets essentiels, dont ceux relatifs à la localisation des combattants étrangers et à la base de données sur les passeports volés circulant sur le marché noir », a-t-il ajouté.

Dans le cadre de sa collaboration constante avec INTERPOL, la Police de New York a envoyé des agents au siège du Secrétariat général de l’Organisation, à Lyon (France), ainsi qu’au Bureau central national des États-Unis, à Washington, afin qu’ils se consacrent au terrorisme et à d’autres problèmes de criminalité.

Conscient que l’augmentation du nombre de ressortissants étrangers partant combattre dans des conflits au Moyen-Orient a des répercussions sur la sécurité mondiale au sens large, le Secrétaire Général Stock a encouragé la Police de New York et l’ensemble de la communauté mondiale des services chargés de l’application de la loi à utiliser les outils et les services d’INTERPOL pour échanger des informations et des renseignements sur les combattants terroristes étrangers.

« La lutte contre la menace transnationale que représentent les combattants étrangers relève de la responsabilité collective des services chargés de l’application de la loi du monde entier, et à ce titre, elle requiert une réponse coordonnée à l’échelle mondiale », a déclaré M. Stock.

« Grâce à l’échange d’informations entre les membres du réseau mondial INTERPOL, nous nous employons à identifier les personnes soupçonnées d’être des combattants étrangers et à les empêcher de se déplacer. Mais pour porter ses fruits, cette initiative capitale requiert une plus grande collaboration de chacun des 190 pays membres de l’Organisation, ainsi qu’une action concrète sur le terrain », a conclu le chef d’INTERPOL.

À cet égard, le Secrétaire Général a attiré l’attention sur la résolution 2178 récemment adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui salue l’action menée par INTERPOL contre la menace mondiale que représentent les combattants terroristes étrangers, citant en particulier l’utilisation de son réseau de communication policière sécurisée I-24/7, de ses bases de données mondiales et de son système de notices internationales, ainsi que ses procédures de détection des documents de voyage volés ou falsifiés.

Plusieurs pays ont mis en place des initiatives visant à mobiliser le public afin qu’il aide les services chargés de l’application de la loi à éviter la radicalisation de certains individus ou leur départ pour des zones de conflits. La campagne Turn Back Crime d’INTERPOL transpose cette démarche à l’échelon mondial, en sensibilisant à la menace que représente l’extrémisme violent et en encourageant la police, les gouvernements, le secteur privé et le grand public à opposer un front uni à ce danger.

M. Stock est venu à New York pour rencontrer de hauts responsables des Nations Unies et assister à des réunions du Conseil de sécurité de l’ONU.