La collaboration internationale par le canal d’INTERPOL aboutit à l’arrestation d’un homme soupçonné d’abus pédosexuels

2 octobre 2013

LYON (France) – Une enquête ouverte aux États-Unis et menée pendant un an avec l’aide du service d’INTERPOL chargé de la lutte contre la pédocriminalité a abouti à l’arrestation, en Russie, d’un homme accusé d’avoir abusé sexuellement de sa nièce de huit ans et d’avoir diffusé des images et des vidéos de ces actes sur Internet.

L’enquête a débuté en novembre 2012, lorsque les autorités américaines ont saisi des images et les ont mises à la disposition des spécialistes de l’identification des victimes, dans le monde entier, via la base de données internationale d’INTERPOL sur l’exploitation sexuelle des enfants (ICSE).

Après l’examen de ces images par les membres du réseau mondial INTERPOL de spécialistes de l’identification des victimes, de nouvelles images de la même victime – des images d’abus et des photographies ordinaires – ont également été découvertes et communiquées par des enquêteurs danois.

L’analyse de tous ces contenus par le service d’INTERPOL chargé de la lutte contre la pédocriminalité, au siège du Secrétariat général, à Lyon, et par des enquêteurs spécialisés de différents pays, a révélé qu’ils étaient produits en Europe de l’Est. Des indices recueillis sur une image en particulier ont permis au service chargé de la lutte contre la pédocriminalité, avec l’aide d’un fonctionnaire de l’Organisation originaire de cette région, d’établir que la victime se trouvait en Russie.

L’affaire a été transmise aux autorités russes par l’intermédiaire du Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL de Moscou. Munie des informations fournies par l’Organisation, la police russe a poursuivi l’enquête et réussi à identifier l’auteur des faits qui, selon elle, aurait abusé de la victime depuis au moins trois ans.

La police a arrêté l’individu et fouillé son domicile, où des équipements informatiques contenant plus de 500 Go de contenus à caractère pédosexuel dans lesquels apparaissaient plusieurs victimes ont été saisis. La victime a été mise à l’abri et a reçu une assistance psychologique.

« Cette affaire démontre clairement que la collaboration internationale, soutenue par les outils mondiaux d’INTERPOL, est cruciale pour arrêter ces prédateurs qui croient être protégés par l’anonymat sur Internet », a déclaré M. Michael Moran, Sous-Directeur au sein de la Sous-direction Trafic d’êtres humains et exploitation des enfants.

« Il ne faut pas sous-estimer l’importance que revêt l’analyse de l’ensemble des contenus liés à des abus pédosexuels et à l’exploitation d’enfants. Toute personne découvrant de tels contenus doit veiller à ce qu’ils soient transmis aux services chargés de l’application de la loi afin de multiplier les chances d’identifier les victimes. Seule l’action collective menée par un réseau mondial de spécialistes de l’identification des victimes peut nous permettre d’espérer identifier plus de victimes et traduire les auteurs de ces actes en justice », a ajouté M. Moran.

L’enquête se poursuit afin d’identifier et de localiser les autres victimes apparaissant dans les images d’abus.

Outre la base de données ICSE, afin de renforcer les actions menées par les services de répression pour identifier les victimes d’abus, le Laboratoire INTERPOL d’identification des victimes d’abus pédosexuels (ViLab) a été mis en place en 2012. Cet outil d’enquête mobile permet aux utilisateurs préalablement formés de visionner des images d’abus pédosexuels (qui peuvent être expurgées en fonction du public) liées à des enquêtes en cours ou à des affaires non élucidées, afin d’aider à déterminer où ces abus ont été commis.