Un programme financé par l’UE met les outils mondiaux d’INTERPOL à la portée des policiers de première ligne dans toute l’Asie du Sud-Est

19 juin 2012

PHNOM PENH (Cambodge) – Un projet INTERPOL sur la gestion des migrations et des frontières, financé par l’Union européenne (UE) et bénéficiant du soutien de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a officiellement pris fin aujourd’hui, les policiers de première ligne du Cambodge et du Viet Nam pouvant désormais accéder aux outils et services d’INTERPOL.

Lancé en décembre 2009, ce projet visait à améliorer l’échange d’informations entre les Bureaux centraux nationaux (B.C.N.) INTERPOL et le siège du Secrétariat général en développant les capacités et la coopération régionale, et a permis à 16 sites (huit au Cambodge, huit au Viet Nam) d’être raccordés à I-24/7, le système mondial sécurisé de communication d’INTERPOL.

Grâce à des solutions techniques mises au point par INTERPOL, les policiers en poste dans des lieux stratégiques au Cambodge et au Viet Nam, tels que les aéroports internationaux et les postes de police régionaux, peuvent désormais accéder instantanément aux bases de données mondiales de l’Organisation – dont celle sur les documents de voyages volés ou perdus (SLTD), qui contient actuellement près de 33 millions d’enregistrements provenant de plus de 150 pays – et y effectuer des recherches en temps réel.

M. Dominic Suc, le Sous-directeur de la Direction des Systèmes d’information et des technologies d’INTERPOL, a indiqué que la réussite de la mise en œuvre du projet démontrait l’excellente coopération entre les principaux acteurs de la région du Sud-Est asiatique, en particulier au Cambodge et au Viet Nam.

« Cet accès élargi va nettement améliorer les capacités des Bureaux centraux nationaux INTERPOL à Phnom Penh et à Hanoï, en mettant à la disposition des policiers de première ligne aux principaux postes-frontières un accès en temps réel aux bases de données de l’Organisation ».

« Le renforcement de ces capacités facilitera l’échange d’informations de police et l’amélioration de la coopération régionale, surtout dans la mesure où l’utilisation des toutes dernières technologies constitue l’un des principaux facteurs de réussite de la coopération policière », a conclu M. Suc.

Mme Simona Palma, la Responsable de projet de la Délégation de l’Union européenne en Indonésie, a déclaré : « le développement économique et l’intégration régionale ont conduit à un accroissement des migrations au sein de la région d’Asie du Sud-Est, en particulier des personnes venant des pays les plus pauvres et qui veulent tenter leur chance dans les pays plus développés ».

« Dans un contexte aussi dynamique, INTERPOL a fait un travail important pour faciliter les entrées et les sorties en toute légalité des personnes et des marchandises des capitales cambodgienne et vietnamienne, et à plusieurs postes-frontières dans les deux pays. Dans le même temps, le projet a contribué à lutter contre certains corollaires négatifs des déplacements transfrontaliers des personnes et des biens, tels que l’immigration illégale, le trafic d’êtres humains, le trafic illicite de drogue et d’armes, etc., et a indirectement favorisé la croissance économique et le développement social », a ajouté Mme Palma.

Une cérémonie saluant la réussite du projet a été organisée par les autorités cambodgiennes, à laquelle ont assisté des représentants du Secrétariat de l'ANASE, de la Délégation de l’Union européenne en Indonésie, de Brunei Darussalam, du Secrétariat général d’INTERPOL et du Bureau de liaison d’INTERPOL à Bangkok, ainsi que les chefs des B.C.N. INTERPOL du Cambodge et du Viet Nam et les partenaires et acteurs du projet.

Le programme UE-ANASE sur la gestion des migrations et des frontières, dans le cadre duquel a été financé l’élargissement de l’accès aux outils et services d’INTERPOL, vise à permettre la mise en place d’un système de gestion intégrée des frontières, de manière à faciliter les déplacements en toute légalité des personnes et des biens, ainsi qu’à mieux lutter contre les activités criminelles transnationales, les migrations illégales et le trafic d’êtres humains.