INTERPOL salue la condamnation de Charles Taylor pour complicité de crimes de guerre comme une décision qui fera date

26 avril 2012

LYON (France) – La condamnation de l’ancien président du Libéria, Charles Taylor, pour diverses infractions dont complicité de crimes de guerre, crime contre l’humanité, viol et meurtre par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, a été saluée par INTERPOL comme une décision « qui fera date ».

L’organisation mondiale de police, qui avait publié une notice rouge – ou avis de recherche international – à l’encontre de Taylor à la demande du tribunal des Nations Unies chargé de juger les crimes de guerre, a salué cette décision historique, qui marque la fin d’un procès ayant débuté en 2007, comme une étape importante pour la justice.

« La condamnation de Charles Taylor montre clairement l’engagement et la détermination du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, et INTERPOL continuera à collaborer étroitement avec tous les tribunaux internationaux afin d’identifier, de localiser et de remettre à la justice les individus accusés de crimes de guerre », a déclaré Stefano Carvelli, le chef du service de Soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite (FIS) d’INTERPOL.

Depuis la publication de la notice rouge en décembre 2003, le service FIS d’INTERPOL est resté en contact étroit avec le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, en particulier en 2006 lorsque Taylor s’est évadé de son lieu de détention au Nigéria, quelques jours à peine avant la date prévue de sa remise au tribunal.

Des officiers du service FIS ont aussi travaillé en liaison étroite avec les Bureaux centraux nationaux de Sierra Leone, du Libéria et d’autres pays membres concernés et, en 2009, une notice rouge a été publiée à l’encontre de Benjamin Yeaten, l’ancien Directeur du Service spécial de sécurité durant le mandat de Charles Taylor, qui est recherché par les autorités du Libéria pour meurtre.