Des experts internationaux se réunissent pour collaborer contre les prédateurs sexuels qui s’en prennent aux enfants

9 septembre 2011

La Virtual Global Taskforce (VGT), qui compte parmi les réseaux internationaux œuvrant à la protection des enfants les plus étendus au monde, s’est réunie cette semaine au siège du Secrétariat général d’INTERPOL, à Lyon, dans l’objectif de rechercher de nouvelles solutions pour protéger les enfants contre les abus sexuels commis au moyen d’Internet.

Des experts de l’ensemble des neuf organismes internationaux chargés d’une mission d’application de la loi composant ce réseau ont participé à la réunion, qui s’est tenue les 8 et 9 septembre, à la suite de celle du Groupe spécialisé d’INTERPOL sur la criminalité contre l’enfance, qui avait rassemblé pendant trois jours des experts de 52 pays.

Neil Gaughan, le président de VGT, qui est également Directeur adjoint de la Police fédérale australienne (AFP), s’est présenté au Groupe spécialisé, devant lequel il a souligné que les services chargés de l’application de la loi ne peuvent pas lutter isolément contre cette forme de criminalité s’ils veulent être efficaces.

« En matière de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet, une partie de la réponse réside dans la constitution de partenariats internationaux plus puissants, en particulier dans la coopération avec le secteur privé, notamment les entreprises, et avec les organisations non gouvernementales ».

« Grâce à la Virtual Global Task Force et à nos partenaires, nous sommes en mesure de définir des stratégies nous permettant de lutter ensemble contre cette forme de criminalité abjecte et de traduire les prédateurs en justice », a déclaré le Directeur adjoint Neil Gaughan.

L’un des points saillants de l’exposé de Neil Gaughan a été l’annonce du projet de résolution de VGT, proposé en vue de sa présentation à la 80ème Assemblée générale d’INTERPOL, organisée à Hanoï (Viet Nam) vers la fin de cette année.

La proposition, expliquée en détail au Groupe spécialisé, est issue des conclusions des travaux de la conférence 2010 de VGT. Il s’agit d’aider et de guider tous les pays du monde qui ont besoin de se doter d’une législation sur la protection des enfants. Le Groupe a apporté son soutien à la proposition et salué l’initiative entreprise grâce à la collaboration avec VGT.

Au cours de ses trois jours de réunion, le Groupe spécialisé s’est également penché sur l’utilisation des notices vertes, un outil d’INTERPOL élaboré en vue d’aider à identifier les délinquants pédosexuels itinérants, les empêchant ainsi de commettre des infractions dans diverses parties du monde.

La question avait déjà été abordée avec VGT, dont la conclusion avait été la suivante : « Dans les conditions appropriées, VGT approuve l’utilisation raisonnable des Notices vertes INTERPOL concernant des individus suspects d’infractions pédosexuelles ou condamnés pour de telles infractions qui se rendent à l’étranger, en tenant dûment compte des contraintes législatives et administratives propres à chaque pays. VGT recommande en outre que les pays où il existe des obstacles législatifs et administratifs à la publication de Notices vertes travaillent à une réforme qui permettra l’utilisation de celles-ci ».

Les nouveaux partenaires de VGT sont notamment le réseau End Child Prostitution, Child Pornography and Trafficking of Children for Sexual Purposes (ECPAT International), l’International Association of Internet Hotlines (INHOPE), le Centre international pour les enfants disparus ou exploités (ICMEC) et le National Centre for Missing and Exploited Children (NCMEC).

Les membres du réseau VGT sont la Police fédérale australienne, le Child Exploitation and Online Protection Centre (Royaume-Uni), le Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants (Gendarmerie royale du Canada), les services de l’immigration et des douanes des États-Unis (U.S. Immigration and Customs Enforcement), la police italienne des postes et télécommunications (Polizia Postale e delle Comunicazioni), INTERPOL, le ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis, la police néo-zélandaise et Europol.

VGT a été créée en 2003 dans le but de lutter contre les abus pédosexuels en ligne. Sa mission consiste à démanteler les réseaux d’exploitation sexuelle en ligne des enfants dans le monde entier, à coordonner des enquêtes discrètes sur Internet, à mettre en commun et à exploiter les renseignements, et également à cibler les délinquants pédosexuels.

Le nouveau site Web de VGT a été mis en ligne en juin dernier, avec une fonction de signalement simplifiée donnant désormais à toute personne, où qu’elle se trouve dans le monde, la possibilité de dénoncer ce qu’elle pense être des abus pédosexuels en ligne. Les liens qui lui sont proposés la mettent directement en relation avec la page Web ou l’adresse électronique du service membre de VGT concerné. Vous trouverez davantage d’informations à cet égard sur le site www.virtualglobaltaskforce.com.