Le moment est venu pour les secteurs public et privé d’apporter leur appui à la création de la première École internationale de lutte anticorruption au monde – Le chef d’INTERPOL au Forum économique mondial

26 janvier 2010

DAVOS (Suisse) – Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble, va expliquer aux hauts responsables et décideurs du monde entier rassemblés à l’occasion du Forum économique mondial que les services chargés de l’application de la loi et les secteurs public et privé ont la même grande priorité : lutter contre la corruption. M. Noble appellera notamment les secteurs public et privé à apporter un appui d’ampleur sans précédent à l’élimination partout dans le monde de la corruption et de toutes les pratiques frauduleuses qui entravent le commerce, affaiblissent les gouvernements et remplissent les coffres de ceux qui trahissent la confiance publique.

Le Secrétaire Général Noble recherchera en particulier des soutiens pour l’École internationale de lutte anticorruption proposée par INTERPOL. Cet établissement multidisciplinaire aura pour mission de former aussi bien des policiers que des universitaires et des personnels de la fonction publique, d’entités privées ou d’organisations non gouvernementales, dans l’objectif de réduire l’incidence de la corruption, de rendre le service public plus transparent, de développer la coopération transfrontalière et internationale, d’aider les gouvernements à mettre au jour la corruption et à en poursuivre les auteurs, et de faciliter le recouvrement des biens acquis au moyen de la corruption.

M. Noble a décrit le sommet de Davos comme « une occasion unique de parler directement et sans détours avec des décideurs et des hauts responsables des secteurs public et privé de l’obstacle que constitue la corruption à notre intérêt commun qui est d’améliorer la vie publique et privée ».

Le Secrétaire Général Noble a appelé les secteurs public et privé à collaborer plus étroitement avec INTERPOL pour lutter contre la corruption aux niveaux national et international en renforçant la détermination des pays, en améliorant la formation, en constituant des réseaux de spécialistes de la lutte contre la corruption et en encourageant la mise en commun des informations entre ceux qui, dans chaque secteur, s’emploient à secouer le joug des pratiques frauduleuses.

« Les dirigeants corrompus créent des conditions qui mettent en péril la sécurité et la prospérité collectives en pervertissant l’intégrité des efforts de développement, en détruisant la confiance des citoyens dans leur gouvernement et en faisant en sorte que les entreprises cherchant à investir sur de nouveaux marchés et dans de nouvelles économies ne soient pas sur un pied d’égalité » a déclaré M. Noble. « Les affaires de corruption devenant internationales, des organisations comme INTERPOL sont de plus en plus incontournables s’agissant de faciliter les actions de lutte anticorruption ».
« Une entreprise ou une personne ne devrait jamais avoir à payer de pots-de-vin, au risque d’être poursuivie, pour obtenir des services publics courants ou pour concurrencer une autre société. Cela exige manifestement une réaction concertée des responsables, » a indiqué le Secrétaire Général Noble.

« Les fonctionnaires qui placent leur profit personnel au-dessus des besoins des citoyens et de la collectivité devraient être poursuivis et leurs biens mal acquis saisis et restitués à ceux qui en ont été dépouillés ».

« Il est particulièrement important de lutter contre la corruption en temps de crise et de difficultés économiques, lorsque les plus pauvres sont le plus vulnérables » a ajouté M. Noble.

Le 40ème Forum économique mondial va réunir plus de 2 500 hauts responsables et décideurs de quelque 90 pays représentant le monde de l’entreprise et celui de la politique, les organisations internationales, les ONG, la société civile, l’enseignement et la culture, qui se pencheront sur les défis les plus urgents et les risques à venir.