INTERPOL publie des notices rouges afin d’aider à identifier les 11 suspects dans l’affaire du meurtre de Doubaï

18 février 2010

LYON (France) – INTERPOL a publié des notices rouges à l’encontre des 11 individus recherchés au niveau international accusés par les autorités des Émirats arabes unis/de Doubaï d’avoir organisé et commis le meurtre du ressortissant palestinien et cadre du Hamas Mahmoud al-Mabhouh perpétré à Doubaï le 19 janvier 2010.

INTERPOL ayant des raisons de penser que les suspects liés à ce meurtre ont usurpé les identités de personnes réelles, les notices rouges précisent que les noms des intéressés sont des pseudonymes utilisés pour commettre le meurtre. INTERPOL a officiellement rendu publics les photos et les noms apparaissant frauduleusement sur les passeports afin de limiter la capacité des meurtriers présumés à se déplacer librement avec les mêmes faux passeports.

La publication des notices rouges a eu lieu à la demande de la police doubaïote et du Bureau central national d’INTERPOL à Abou Dhabi, avec lesquels le Secrétariat général et le Centre de commandement et de coordination à Lyon collaborent étroitement, ainsi qu’avec les B.C.N. d’autres pays membres, afin d’établir la véritable identité des auteurs présumés du meurtre de Mahmoud al-Mabhouh.

« Grâce à une étroite coopération entre nos pays membres, et d’après les informations communiquées par des citoyens ordinaires, il devient évident que ceux qui ont soigneusement planifié et commis le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh ont selon toute vraisemblance utilisé de faux passeports européens appartenant à des personnes innocentes dont les identités ont été usurpées », a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble.

M. Noble a vivement encouragé la police à porter toute son attention sur les photographies des suspects publiées dans les notices rouges INTERPOL afin de décider qui placer en détention, interroger et appréhender.

« Dans la mesure où les noms figurant sur les passeports découverts dans le cadre de l’enquête de la police doubaïote appartiennent très probablement à des personnes réelles et innocentes dont les identités ont été usurpées, INTERPOL ne pense pas que nous connaissions les véritables identités des individus recherchés. Nous avons donc mentionné les identités usurpées car si l’une des personnes apparaissant sur les photographies des notices rouges INTERPOL était trouvée en possession de faux passeports ou de passeports altérés frauduleusement, de tels éléments constitueraient une preuve de culpabilité pour diverses infractions », a déclaré le Secrétaire Général Noble.

« La décision de Doubaï et d’INTERPOL de communiquer à la communauté internationale des services chargés de l’application de la loi la totalité des informations disponibles ne peut qu’aider à faire la lumière sur les individus qui ont perpétré et planifié cette attaque. Cela permettra, par la même occasion, d’aider à établir l’innocence des citoyens ordinaires – voire des pays – dont l’identité a été usurpée et utilisée de façon frauduleuse », a ajouté M. Noble.

Au début du mois, au Forum économique mondial de Davos, le Secrétaire Général Noble mettait en garde les dirigeants et les décideurs du monde entier contre la menace que constitue, pour la sécurité internationale, l’utilisation de faux passeports permettant aux malfaiteurs de voyager incognito.

Les autorités doubaïotes ont déclaré que des passeports britanniques, français, allemands et irlandais ont été utilisés dans le cadre de l’opération visant à tuer Mahmoud al-Mabhouh. Plusieurs personnes dont les noms ont été utilisés auraient affirmé que leur identité a été usurpée et qu’elles n’étaient pas impliquées dans cette affaire. Les autorités britanniques, françaises, allemandes et irlandaises pensent quant à elles que les passeports de leur pays dont se sont servis les meurtriers présumés ont été altérés frauduleusement.