INTERPOL diffuse des reconstitutions faciales des auteurs présumés des attentats terroristes perpétrés contre des supporters de football en Ouganda

18 juillet 2010

LYON (France) – Des notices noires INTERPOL comportant des reconstitutions faciales des deux auteurs présumés des attentats suicide perpétrés contre des supporters de football qui s'étaient rassemblés pour suivre la finale de la Coupe du monde à Kampala ont été diffusées à la demande de la police ougandaise pour tenter d'identifier les suspects.

Les restes des corps des kamikazes retrouvés sur les sites d'attentats à la suite des explosions survenues dans la capitale ougandaise la nuit du dimanche 11 juillet ont permis aux équipes internationales déployées sur le terrain pour prêter leur concours à l'enquête de reconstituer des images montrant leur apparence possible.

À la demande de la police ougandaise, INTERPOL a diffusé des notices noires – qui servent à recueillir des informations sur des cadavres non identifiés – à l'ensemble de ses 188 pays membres et publie les reconstitutions faciales des suspects afin de demander l'aide du public pour identifier les deux hommes.

« Grâce à la diffusion par INTERPOL de ces notices noires à nos collègues des services chargés de l'application de la loi du monde entier, et grâce à la publication de ces photos, nous pensons que quelqu'un, quelque part, pourrait reconnaître l'un de ces deux hommes, voire les deux », a déclaré le chef de la police ougandaise, l’Inspecteur général Kale Kayihura.

« L'enquête que nous menons sur ces actes odieux progresse, et la publication de ces photos constitue une nouvelle avancée dans les recherches entreprises pour trouver les responsables de ces attentats qui ont fait tant de morts et de blessés innocents. »

« Le soutien apporté à la police ougandaise par INTERPOL et les fonctionnaires des services chargés de l'application de la loi du monde entier est à la fois bienvenu et important pour notre enquête », a ajouté l'Inspecteur général.

À la demande de la police ougandaise, INTERPOL a immédiatement déployé une Cellule de crise (IRT) à la suite des attentats perpétrés à l’Ethopian Village Restaurant et au Kyadondo Rugby Club, lesquels ont fait plus de 70 morts et au moins 70 blessés graves. Cette Cellule de crise travaille au sein d'une équipe internationale et interservices placée sous l'autorité de la police ougandaise.

« La décision prise par l'Ouganda de demander la diffusion de notices noires INTERPOL et de publier ces photos démontre clairement que le pays met tout en œuvre pour identifier les individus soupçonnés d'avoir commis ces attentats, ce qui lui permettra par la suite de remonter jusqu'aux autres personnes éventuellement impliquées et de les traduire en justice », a déclaré le Secrétaire général d'INTERPOL, M. Ronald K. Noble.

« INTERPOL et tous ses pays membres continueront d'apporter leur soutien plein et entier à la police ougandaise tout au long de cette enquête, que ce soit en publiant des notices, en effectuant des vérifications dans nos bases de données mondiales ou en veillant à ce que les demandes d'informations soient traitées le plus rapidement possible », a ajouté le chef d'INTERPOL.

La première Cellule de crise INTERPOL a été déployée en octobre 2002 en Indonésie à la suite d’un attentat à la bombe perpétré à Bali. À ce jour, plus de 50 cellules de ce type sont intervenues dans 35 pays d’Afrique, des Amériques, d’Asie et d’Europe, notamment après le tsunami de 2004 en Asie et les attentats de décembre 2008 à Mumbay.