Les pays vivement encouragés à utiliser davantage la base de données d’INTERPOL sur les empreintes digitales

4 juin 2008

La 5ème Conférence internationale sur la dactyloscopie s’est ouverte aujourd’hui au Secrétariat général d’INTERPOL sur un appel à un plus grand partage des données dactyloscopiques au niveau international.

Le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble, a déclaré que l’objectif de l’organisation était d’augmenter le nombre d’empreintes digitales stockées dans la base de données d’INTERPOL pour dépasser le million d’enregistrements dans le courant de l’année prochaine.

'Plus les bases de données d’INTERPOL s’enrichissent, plus le nombre de réponses positives aux consultations des pays membres est élevé. Nous avons déjà fait ce constat pour notre base de données nominatives, celle sur les documents de voyage volés et perdus et celle sur les véhicules volés, et nous devons à présent viser à obtenir les mêmes résultats significatifs pour les empreintes digitales', a déclaré le Secrétaire Général Noble.

'L’importance de l’analyse dactyloscopique remonte à la naissance d’INTERPOL, il y a 85 ans, et aujourd’hui, grâce à la technologie moderne, cette technique tout à fait classique continue de jouer pleinement son rôle dans l’identification des auteurs d’infractions, où qu’ils commettent leurs méfaits et où qu’ils tentent de se cacher'.

En juin 2007, la police de Monaco a effectué dans la base de données d’INTERPOL une recherche portant sur une empreinte digitale non identifiée relevée sur les lieux d’un vol à main armée et a obtenu une correspondance avec un malfaiteur multirécidiviste recherché pour des infractions avec violence en Autriche, en Belgique, en France, en Allemagne, en Serbie et en Suisse. Le suspect, dont les empreintes digitales et le nom avaient été transmis au Secrétariat général en juin 2004, s’était évadé en octobre 2005 de la prison serbe où il purgeait une peine pour tentative de meurtre.

'Ce cas illustre à merveille l’efficacité du système lorsque des informations essentielles sont mises en commun par l’intermédiaire d’INTERPOL, et nous voulons aider tous nos pays membres à obtenir des résultats similaires. Cela est possible, avec leur participation et leur soutien', a ajouté M. Noble.

Plus d’une centaine de délégués assistent à cette conférence d’une durée de trois jours, parmi lesquels des spécialistes des empreintes digitales et de l’identification venus de 54 pays des quatre régions d’INTERPOL. Les participants seront informés des derniers développements concernant l’introduction, dans l’ensemble des 186 Bureaux centraux nationaux, du système automatisé de reconnaissance d’empreintes digitales qui permettra aux pays d’avoir instantanément accès à la base de données mondiale centrale d’INTERPOL sur les empreintes digitales.

Parmi les autres questions à l’ordre du jour figurent celles de l’altération des empreintes digitales par les auteurs d’infractions pour éviter d’être identifiés et de l’évaluation des éléments de preuve s’agissant de comparaison d’empreintes digitales.