La Conférence INTERPOL sur les malfaiteurs en fuite met l’accent sur une coopération internationale reposant sur des outils de police mondiaux

18 novembre 2008

JOHANNESBURG (Afrique du Sud) – La 5ème Conférence internationale INTERPOL sur les malfaiteurs en fuite s’est ouverte aujourd’hui en présence de plus de 170 représentants des services chargés de l’application de la loi de 70 pays, qui se sont vus rappeler qu’une coopération mondiale utilisant les innovations technologiques est un facteur essentiel du succès des enquêtes sur les malfaiteurs en fuite.

Le recours accru aux outils d’INTERPOL est indispensable – avec notamment l’élargissement de l’accès à son système mondial de communication policière I-24/7, et la possibilité pour les agents chargés des contrôles aux frontières d’accéder aux bases de données d’INTERPOL sur les personnes recherchées. La conférence de trois jours, qui se tiendra du 18 au 20 novembre, débattra également de l’utilisation des sites communautaires et d’Internet en général pour identifier et localiser des personnes recherchées.

« Le public utilise régulièrement Internet pour retrouver d’anciens camarades de classe ou contacter des personnes partageant les mêmes centres d’intérêt. Comme le Constable Scott Mills de la police de Toronto l’a dit avec tant d’éloquence et de conviction, il n’y a aucune raison que les services chargés de l’application de la loi n’utilisent pas cette même ressource pour retrouver les malfaiteurs en fuite ou n’encouragent pas la population à utiliser les sites communautaires afin de signaler qu’un criminel a été vu », a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, M. Ronald K. Noble.

La recherche des délinquants sexuels internationaux figurera également en bonne place sur l’ordre du jour de la conférence. Les participants entendront un exposé sur l’Opération IDent d’INTERPOL, qui a abouti à l’identification et à l’arrestation aux États-Unis, en mai dernier, de Wayne Corliss – 48 heures seulement après que l’appel à témoins ait été lancé.

M. John Clark, Directeur du Service des Marshals des États-Unis, a déclaré dans son discours liminaire que la mondialisation du crime est un problème auquel doivent faire face tous les services chargés de l’application de la loi.

« Les organisations criminelles transnationales et les malfaiteurs en fuite recherchés au niveau international tirent parti de notre économie mondiale pour se déplacer, communiquer et même échapper à la police. Il est aujourd’hui plus indispensable que jamais de nous unir pour constituer une force de police internationale, capable d’arrêter les malfaiteurs grâce à la coopération de tous », a indiqué M. Clark.

Le principal outil dont dispose INTERPOL pour aider la police de son réseau de 187 pays membres à retrouver les malfaiteurs en fuite est la Notice rouge, avis international de personne recherchée. Alors qu’il y a actuellement 15 000 notices rouges en circulation, moins de la moitié d’entre elles sont accessibles au public. Les délégués réunis lors de l’Assemblée générale d’INTERPOL à Saint-Pétersbourg (Russie) ont toutefois adopté une résolution encourageant tous les pays membres, par l’intermédiaire de leurs Bureaux centraux nationaux, à rendre publiques chaque fois que possible les informations contenues dans les notices rouges.

Cette année, plus de 600 personnes ont été arrêtées sur la base de notices INTERPOL et, depuis 2000, près de 27 000 malfaiteurs en fuite faisant l’objet de notices et diffusions INTERPOL ont été appréhendés.