INTERPOL lance sa Base de données sur les atteintes à la criminalité intellectuelle lors d’une conférence en Inde

26 février 2008

Mumbai (Inde) – Les parties prenantes de la propriété intellectuelle venues de partout dans le monde se réunissent aujourd’hui à Mumbai à l’occasion d’une conférence de deux jours sur la contrefaçon et le piratage transnationaux qui verra le lancement officiel de la Base de données d’INTERPOL sur les atteintes internationales à la propriété intellectuelle (DIIP).

Cette base de données constituera pour les entreprises du monde entier un point central d’information sur la criminalité liée à la propriété intellectuelle unique en son genre. L’une de ses principales fonctions sera de contenir des données toujours fiables sur l’étendue de la contrefaçon et du piratage, afin de cerner plus précisément la nature des infractions commises portant atteinte à l’intégrité des marques et des droits d’auteur. Les services spécialisés du siège d’INTERPOL, à Lyon (France), analyseront ces données afin d’établir d’éventuels liens entre les atteintes à la propriété intellectuelle dont sont victimes les différentes branches de l’économie, faciliteront les enquêtes criminelles et élaboreront des rapports stratégiques sur cette forme de criminalité.

Le 2 nd Annual Global Forum on Innovation, Creativity and Intellectual Property – coorganisé par la Chambre de commerce des États-Unis (USCC), le U.S.-India Business Council (USIBC) et la Confédération de l’industrie indienne (CII) – se déroule dans un contexte de renforcement de la coopération entre le monde des entreprises et la communauté des services chargés de l’application de la loi, qui a été mis en évidence à Doubaï récemment, lors du 4 ème Congrès mondial sur la lutte contre la contrefaçon et le piratage.

« L’échange d’informations provenant du secteur privé aidera les services chargés de l’application de la loi de nos 186 pays membres à affecter leurs ressources plus efficacement dans les enquêtes sur des personnes ou des groupes de personnes liés à la contrefaçon et au piratage transnationaux », a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, Ronald K. Noble. « Par cette coopération, INTERPOL fait savoir aux malfaiteurs organisés que les frontières internationales ne les protègent plus du long bras de la justice ».

La nouvelle base de données – qu’accompagne la mise en œuvre des normes mondiales minimales recommandées d’INTERPOL en matière de recueil d’informations sur la contrefaçon et le piratage par le secteur privé – est le fruit d’un partenariat établi en 2006 entre INTERPOL et l’USCC, la plus grande fédération professionnelle nationale au monde.

« Ce partenariat historique permet aux services chargés de l’application de la loi, aux gouvernements et à l’industrie de s’employer ensemble à mettre au jour les réseaux criminels qui se livrent aux activités en question et à enquêter plus efficacement sur ces activités », a déclaré David Chavern, Vice-président exécutif et directeur général de l’USCC. « Nous attendons que d’importantes actions soient menées grâce à cette collaboration dans un très proche avenir ».

Les produits contrefaits ne se contentent pas de nuire au commerce ou au développement économique dans le monde, ils ont aussi de graves répercussions sur la santé et la sécurité des consommateurs. L’Organisation mondiale de la santé a estimé que les faux medicaments représentent 10 pour cent de l’ensemble des produits pharmaceutiques, et que ce chiffre d’élève à près de 60 pour cent dans les pays en développement.